Les études de recherche clinique contribuent significativement aux émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de la santé. L’article « Dix propositions pour réduire l’empreinte carbone des études de recherche clinique » de Maryvonne Hourmant et Anna-Julie Peired met en exergue dix mesures concrètes pour réduire leur empreinte carbone. Parmi les plus efficaces : la digitalisation, la réduction des déplacements, et l’intégration de l’intelligence artificielle. Ces actions nécessitent un engagement de l’industrie pharmaceutique, des investisseurs et une adaptation de la réglementation actuelle.
L’intelligence artificielle pourrait transformer les études cliniques en automatisant les tâches administratives, en accélérant le traitement des données, et en facilitant le recrutement via des jumeaux numériques ou des modèles prédictifs. Elle permettrait ainsi de réduire certains déplacements et les délais de mise en œuvre des essais. Cependant, son impact environnemental reste controversé : la consommation d’énergie et d’eau des data centers nécessaires à son fonctionnement pourrait contrebalancer ses bénéfices écologiques. L’étude montre notamment que GPT-4 améliore le screening des patients, mais la question du bilan carbone global reste posée.
La réunion organisée par JR Larue et M. Edeas en novembre 2025 à Paris sur le thème « Intelligence Artificielle et Néphrologie » s’inscrit parfaitement dans cette dynamique! Elle représente une opportunité stratégique pour explorer les applications concrètes de l’IA dans la recherche et la pratique néphrologique, discuter des enjeux éthiques et environnementaux liés à l’usage croissant de l’IA.
Vous pouvez retrouver l’article rédigé par M. Hourmant et A-J.Peired dans Néphrologie & Thérapeutique (avril 2025).